LES HOMMES D'IRAK, UNE MOSAÏQUE MULTIMILLÉNAIRE

"La nuit, tous les chats sont gris" peut s'appliquer à tout sauf à la population irakienne. Descendants de plusieurs civilisations et peuples ancrés dans l'histoire depuis plusieurs milliers d'années, le peuple irakien offre une mosaïque à l'intérieur des grandes familles qui la composent (Arabes, Kurdes, Assyriens, Turkmènes, Akkadiens, Arméniens, etc), qui se distinguent entre elles par des vêtements, couvre-chefs, ornements, bijoux et armes spécifiques sans oublier bien sûr le tatouage et les dessins de henné pour les femmes, on trouve des variantes vestimentaires par rapport à la région, parfois de la ville ou du village, voire de tribus. Ainsi, un œil expérimenté, à la seule vue d'une personne, pourrait vous dire d'où il vient. Il est vrai que la vie moderne tente à gagner sur la tradition, mais même aujourd'hui, au début de ce troisième millénaire, les Irakiens restent attacher à leurs vêtements traditionnels et il n'est pas rare de trouver des Irakiennes et des Irakiens habillés de leurs vêtements folkloriques, notamment à l'occasion de mariages ou de fêtes traditionnelles, voire tous les jours. L'un de vos amis peut être habillé en costume trois-pièces la semaine et en dichdacha et abaya le week-end. Tête découverte à Bagdad, mais avec un kafia de retour à sa ville natale. Pour l'anecdote, un ami d'ici, à la vue des photos des femmes avec leurs bijoux dans le nez, me disait que le percing, tout compte fait, est aussi une invention mésopotamienne.

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