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UNE TERRE NOURRICIÈRE DONT LA GÉNÉROSITÉ N'A PAS DE LIMITE

Depuis l'Antiquité, la Mésopotamie, c'est-à-dire l'entre-deux-fleuves d'une surface d'environ 100.000 km2, est la source principale de l'agriculture irakienne. En effet, depuis des millénaires, l'homme irakien a su exploité cette richesse qu'est l'eau pour la mettre au service de l'agriculture. En plus de la Mésopotamie, la région du nord-est de l'Irak est montagneuse avec une pluviométrie permettant une agriculture sèche, c'est-à-dire sans irrigation. Le reste de la surface est soit des steppes, soit désertique. La récolte agricole principale de l'Irak est le blé et l'orge, et le riz dans le sud. A côté de cela, il y a aussi du coton, des agrumes et bien sûr des dattes, fruits de plus de 30 millions de palmiers-dattiers qui représentent la plus haute concentration mondiale de cet arbre.
L'élevage est une activité que l'on trouve de manière plus ou moins intense, selon les régions, sur l'ensemble du territoire irakien. Globalement, nous pouvons dire que 10% de la surface irakienne est une terre de pâturage et plus de 3% de la surface est composée de forêts. Avant la Première République et la réforme agraire, 70% de la terre agricole était possédée par 2% de la population. Depuis, plusieurs fermes d'Etat et coopératives, ainsi que des paysans qui se sont vus attribués des surfaces agraires, composent l'activité agraire irakienne. Force est de constater que l'exploitation de cette énorme surface ne couvre que plus ou moins 30% des besoins des Irakiens en nourriture. Toutefois, depuis l'embargo, une nette augmentation de rendement de l'agriculture est constatable. Mais cela reste insuffisant pour couvrir les besoins. Il faut ajouter à cela que le rendement des dattiers, notamment à cause des bombardements, des guerres Irak-Iran et du Golfe, associées aux manques de produits pour soigner les maladies des palmiers, est en baisse.
Dans la perspective de la fin de l'embargo et la possibilité future de l'Irak de négocier avec ses voisins, principalement la Turquie et la Syrie, d'égal à égal, il est fort probable que l'agriculture représentera un secteur important de l'économie irakienne à côté du pétrole.